Ndedi Dibango
Nous sommes en 1976,Toto Guillaume jeune étudiant,cet après midi est absorbé par ses devoirs théoriques et pratiques qu'il ne voit pas non seulement le temps passé,en plus ne se rend même pas compte qu'il n'a rien ingurgité de la journée,quand soudain on sonne à la porte de son petit appartement de jeune étudiant.
Il se dirige vers la porte,il ouvre et tombe sur un monsieur,la vingtaine dépassée qui lui demande qu'il veut voir un certain «Toguy»,Toto réponds c'est moi,le monsieur se rassure bien que c'est la personne qu'il cherche et éclate un rire contagieux qui anime aussitôt le visage de Toguy qui lui demande l'objet de cette question et au monsieur de se présenter,le monsieur prend la parole «Moi je suis Ndedi Dibango je cherche en fait Toguy car je veux jouer la guitare comme lui ou alors mieux que lui,et dire que c'est ce petit frère qui est devant moi»,les deux éclatent de rire,et Toguy l'invite à discuter dedans,il entre chez Toguy pour ne ressortir que plusieurs mois plus tard,il habite la banlieue parisienne,il travaille dans l'électronique
Ndédi Dibango va se mettre à l'apprentissage de la guitare au point de laisser tomber son gagne pain,et c'est la naissance de la grande époque de l'Équipe Nationale du Makossa,Toguy est sollicité pour des arrangements un peu partout. Toto y va partout avec son frère Ndedi,en 1978,il le fait intervenir pour la première comme choriste dans l'album "Mont Koupe",c'est une voix qui porte.
Par la justesse de sa voix et surtout la clarté de sa voix,il devient presque la «voix témoin» de tous les albums travaillés par cet équipe composé de Aladji Toure Ebeny Donald Wesley Jean Claude Naimro,il fait et dirige certaines séances de choeurs.
C'est ainsi qu'il est convié à poser sa voix sur un album d'un chanteur qui avait quelques soucis de justesse en 1981,il pose sa voix témoin dans «Car'a Mbamba» de Negus Ekotto,et à la fin on est obligé de la conserver,il y avait tout,la puissance,la justesse,l'émotion et la douceur dans l'expression,bref le cocktail qu'il fallait pour en faire un tube.
Quelques temps plus tard sous l'impulsion de Toguy,toute l'Équipe Nationale veut voir le disque de leur poulain Ndedi Dibango,ils lui trouvent un producteur Africa Oumba très en vue à cet époque,et partenaire de Toguy.
Toguy y met du sien,en grand rassembleur il appelle la crème des musiciens camerounais basée ou de passage à Paris
Jeannot Karl Dikotto qui joue deux titres à la bass(nyam ndolo et Epapala)
Valérie Lobe
Ebeny Donald
L'incontournable Aladji Toure
Jean Claude Naimro
Au finish naît l'album Epapala est un tube qui ne laisse personne indifférent,il y a tout de la Pop,du Jazz,savamment mixé au Makossa.
Pour quelques incompréhensions,Ndedi de se séparer de ce monde et faire son prochain album tout seul,Ebeny le récupère et décide de produire .
Ndedi compose avec une jeune équipe de «frustrés »,des jeunes basé à Paris mais qui voient tout ke boulot exécuté toujours par la fameuse Équipe Nationale,ils en ont plein et veulent prouver quelque chose,il s'agit de
Ekima Color à la base
Jojo Kouoh à la Batterie
Ekwe Silo
Et Yves Njock,ils répètent l'album pendant un bon bout de temps,parce que les séances studios se faisaient en LIVE,mais au moment de passer aux choses sérieuses,malgré le désistement du Bassiste au dernier moment,ils réussissent quand même à enregistrer et l'album est un succès,et désormais Ndedi devient une valeur sûre du Makossa.
Manu Dibango le copte dans son orchestre et ils tournent dans le monde aux côtés de Sissy Dipoko Justin Bowen,de temps en temps,ils s'arrêtent à Paris pour un studio.
En 1988,c'est la consécration avec «It's all right»,tout le monde est d'accord,c'est une voix!
En 1989,avec Guy Lobe et Manulo,ils forment le «Tjr Trio»,le temps pour lui de revisiter son répertoire et celui de Sam Fantomas dans deux medleys,tout ce que Ndedi touche,brille.
Retour à la case départ quand il est sollicité,par son frère Henry Njoh pour un duo dans son album «Melodies d'antan»,ils enregistrent ensemble «La Controverse de la vie»
Quelques temps après,il se marie et décide d'aller vivre aux États-Unis,depuis il est devenu un mythe,tout le monde sait quelque chose mais alors rien de ce qu'il devient.
Et comme un mythe qu'il est sa musique reste toujours d'actualité dans tous les cabarets et dancefloor du Cameroun,on peut voir Richard Bona reprendre son "Eye me" et faire danser même les asiatiques,preuve que cette belle musique a traverser les frontières.
Vivement le retour du Mythe.....
Je suis Le #BoulangerDealer
#JoySharer
Commentaires
Enregistrer un commentaire